ARRETER LE TABAC

Le tabagisme est entretenu par trois types de dépendance :

 la dépendance comportementale, liée au geste, à l’habitude à la pression sociale ou à la convivialité,
– la dépendance psychique, qui se manifeste par la recherche d’un plaisir, d’une détente ou d’une stimulation intellectuelle,
– la dépendance physique qui se traduit par un syndrome de manque lié à la nicotine (anxiété, agitation, agressivité, tremblements).

Face à la dépendance physique, il convient de prendre un traitement de substitution. Le test de Fagerström permet de mesurer simplement l’intensité de la dépendance nicotinique et de définir la posologie de départ du traitement de substitution. La mesure du taux de monoxyde de carbone dans l’air expiré peut être réalisé pour confirmer le degré de dépendance nicotinique et pour adapter la posologie du traitement de substitution nicotinique. Le dosage de nicotinine urinaire est également parfois employé pour ajuster les doses du traitement.

Notre conseil :

1- Si vous êtes un fumeur insouciant, un arrêt brutal a peu de chance d’être réussi.
2- Si vous êtes un fumeur devenu hésitant à cause d’une accumulation d’arguments ou d’événements, vous pouvez envisager plus sérieusement une tentative d’arrêt. La maturation de l’arrêt du tabac s’effectue d’autant mieux qu’elle est progressive et argumentée par un médecin : parlez-en régulièrement pour renforcer votre conviction.
3- Pour lutter contre l’envie de fumer :
– Prendre des patchs à la nicotine, des substituts nicotiniques à sucer ou à mâcher,
– Prendre 3 granules à chaque envie de fumer de Tabacum 5 CH,
– Prendre tous les dimanches matin à jeûn une dose de Tabacum 15 CH.
4- Pour lutter contre la nervosité : prendre des comprimés de magnésium.
5- Pour lutter contre les insomnies : prendre des comprimés à base de Valériane, Passiflore ou Aubépine.

Prenez conseil auprès de votre pharmacien ou médecin !

Pourquoi le sevrage entraîne une prise de poids ?

La nicotine augmente les dépenses en énergie de 6% au repos et de 12% à l’effort. En moyenne un fumeur est plus léger qu’un non-fumeur à activité, sexe et âge égaux. Car le fumeur brûle plus de calories. De plus, le tabac a tendance à couper la faim. Les études scientifiques ont estimé qu’une consommation journalière de vingt cigarettes correspond à une dépense de 200 calories et que le fumeur ferait trois à quatre kilos de plus s’il ne fumait pas.

Comment éviter de compenser la nicotine par la nourriture ?

En définitive, ce n’est pas arrêter la cigarette qui fait grossir mais la cigarette qui maintient le poids des fumeurs en dessous de la normale à cause de la nicotine. Arrêter la cigarette peut faire prendre trois à quatre kilos. Si l’ex-fumeur prend plus de poids, cela n’est pas lié directement au sevrage tabagique et nicotinique. Le manque de nicotine provoque des envies impérieuses de fumer que l’ex-fumeur compense par la nourriture. Ce jeu de compensation peut avoir des effets sur le poids beaucoup plus dévastateurs quela prise de trois à quatre kilos consécutive à l’arrêt du tabac.

Les substituts : des aides précieuses

Les substituts nicotiniques peuvent être des aides précieuses pour contrer ces envies irrépressibles de manger, et ceci particulièrement en début de sevrage. Des études scientifiques ont démontré que les gommes à la nicotine réduisaient la prise de poids. Plus l’on consomme de gommes, moins la prise de poids est importante.